lundi 26 janvier 2009

Le témoignage d'un juif ayant honte d'Israël



Je suis juif et j’entends ces bruits, ces bombes, ces souffrances qui hurlent. C’est l’histoire qui me revient pour m’éclater à la face. L’histoire que mes parents m’ont légué pour honnir la guerre honteuse. Je suis juif et je vois le sang, le sang qui coule sous les bombes comme à Guernica. Je suis juif et je sais la révolte désespérée contre l’étouffement et la famine du ghetto de Varsovie. Je sais l’indifférence absolue qui précédait, comme à Gaza.




Je suis juif et je suis frère de racine et d’histoire de ces hommes d’Israël. Ces fils de victimes adossant aujourd’hui l’armure des bourreaux. Quelle honte, quel désespoir de voir ceux qui ont tant souffert, qui ont été tant terrorisés, n’engendrer de leur passé qu’un abominable dédain pour l’âme humaine !

C’est à désespérer. Est-ce la victoire posthume d’Hitler que cette sauvagerie distillée ? Est-ce sa victoire que ce reniement de l’humanisme ? Ah ma mère ! Je me souviens lorsque enfant tu me fis l’apprentissage de ce gardien d’immeuble qui vous avait averti, il était communiste, puis de ces religieuses vous extrayant d’un Paris devenu trop dangereux.

Ah ma mère ! Je me souviens de ce poème d’Aragon où le résistant arménien avait pour derniers mots «vive le peuple allemand» devant les Nazis qui allaient l’achever. Ma mère, où se cache aujourd’hui la dignité de nos frères d’Israël ou de notre famille aveuglée de haine et de conquête ? Ma mère, il était dur de naître en portant les souffrances de vos vies, mais les enfants d’aujourd’hui vont devoir affronter bien pire : la honte !





Gaza martyr, Liban martyr, Janine martyr et rien d’autre ne vibre dans leur âme qu’un énervement et une volonté de soumettre ! Que leur demeure t il de sens humain ? N’auraient ils plus qu’un Bush dans les os ? Les palestiniens perdent leurs chairs, leur sang, leur terre.





Les juifs perdent leur âme, aveuglément engagés derrière l’État d’Israël. L’horreur s’ajoute à l’horreur sans jamais permettre qu’émerge une étincelle d’intelligence. L’intelligence, la bonne intelligence…. La Paix ! Cette Paix qui en tout lieu du monde a la même science : celle du respect partagé. Cette Paix de Kant pour tous les peuples de la terre.
Ce respect est honteusement dénié en affamant, en occupant, en excluant, en dominant. Ce déni qui légitime la rage et fait monter les haines. Ce déni qui rend impossible la fin des armes et des souffrances. Ce déni qui nous plonge dans un massacre récurrent où la vie n’a plus la valeur d’une vie.



Le respect, c’est le Droit, partout dans le monde. Le respect, c’est Israël entrant dans la Loi du monde, comme tout le monde. La Loi du monde délimite des frontières depuis 40 ans. Au-delà de ces frontières rien n’est à régenter, à occuper. Des frontières où commence la liberté des autres. Des frontières, tout simplement, comme partout dans le monde. Des frontières pour que monte le respect, premier pas, tout premier pas des humains.


Pour que demain les peuples partagent leurs rêves et que les frontières soient une invitation amicale aux rencontres.


Serge Grossvak1

Les dirigeants israéliens n’ont pas de plomb dans la tête

Pour le poète israélien Jonathan Geffen, qui fait paraître ce texte dans la presse conservatrice, l’offensive de l’armée israélienne est insensée. Et le prix à payer risque d’être très lourd.
De retour de New York le 26 décembre, je ne savais pas quel Israël j’allais retrouver. Sur la route de Lod à Tel-Aviv, alors que mes yeux fixaient le ciel, j’avais bien remarqué des hélicoptères Apache qui s’envolaient pour le Sud. Malgré cela, je ne me rendais pas encore compte dans quel pays j’étais revenu. Et, comme lors de chaque retour, j’ai à peine déposé ma valise que je me suis effondré dans mon lit. Lorsque je me suis réveillé le lendemain à 17 heures, j’ai entendu sur mon répondeur trois messages qui me demandaient de participer à une manifestation de protestation à Tel-Aviv et de signer une pétition contre la guerre. Quelle guerre ? Pourquoi ne m’avait-on rien dit ? Lorsqu’on subit le décalage horaire, il y a quelque chose qui va bien au-delà de la simple fatigue, quelque chose de mystérieux qui vient inexorablement brouiller l’espace et le temps. Mais j’ai été profondément heurté de me rendre compte que, pendant que je dormais, la guerre contre laquelle je suis censé me mobiliser venait précisément d’éclater.
Ainsi, à l’occasion des fêtes de Hanouka, nous avons inventé un nouveau spectacle pour le plus grand plaisir des enfants, spécialement pour ceux de Gaza : le Festigaza, un spectacle de pyrotechnie qui a l’avantage de bénéficier du concours extraordinaire de l’aviation israélienne, le tout diffusé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et notre peuple tout entier s’est à nouveau mis à communier dans la violence festive, en scandant des incantations telles que "Opération justifiée" et "Tsahal a lavé l’affront". Mais de quelle justice et de quel honneur parle-t-on ? Certes, l’Etat a le devoir de protéger ses citoyens. Mais cette guerre insensée n’éliminera jamais le Hamas. Au contraire, elle rendra la population de Gaza davantage sensible aux extrémistes. Une fois de plus, nous faisons la seule chose que nous semblons savoir faire : un massacre de masse qui finit toujours par être perçu comme une sorte de génocide (pardonnez-moi l’expression), une opération de destruction et de dévastation qui nous amène, encore et toujours, plus de dévastation et de destruction. Dès lors que nos dirigeants n’ont ni programme politique ni plan militaire, et qu’ils n’ont même pas la finesse d’envisager des incursions ponctuelles de commandos, ils préfèrent envoyer nos "hurleurs d’acier" [les avions de chasse] rayer de la carte toute une ville sans se soucier ni des morts innocents, ni des mères prostrées dans les tunnels mitraillés, ni de leurs enfants qui ne savent plus trop de qui ils doivent avoir le plus peur – du Hamas ou de nos forces armées.
"Comme nous avions cette bombe, il fallait bien que nous l’utilisions", avait déclaré le président Truman après le largage de la bombe atomique sur Hiroshima. Puisque nous ne manquons pas de munitions, nous utiliserons toute notre puissance de feu contre un adversaire qui ne nous arrive pas à la cheville. "A Gaza, il n’y a plus assez de place pour les cimetières", a expliqué un commentateur israélien. Mais comme il nous reste encore des tonnes de missiles et qu’il faut bien en faire quelque chose, bombardons les cimetières ! Et gardons-nous de diffuser la moindre image du massacre, vu que les spectateurs sont de grands sensibles. Et envoyons des médicaments aux Palestiniens avant de bombarder leurs stocks de médicaments. En attendant, ceux qui osent s’exprimer contre le crime sont à nouveau considérés comme des traîtres. Je suis curieux de savoir si Amos Oz et A.B. Yehoshua [deux consciences de gauche qui soutiennent l’offensive israélienne] ont déjà publié un énième manifeste humaniste dans les pages du Ha’Aretz ou s’ils sont seulement en train d’y travailler. Cela dit, depuis quand un écrivain est-il écouté dans ce pays ?
A cet égard, quoi de plus troublant que de découvrir que le nom du pogrom que nous sommes en train de commettre est tiré d’un poème de Bialik* [Plomb durci], le "poète des pogroms" ? Honte sur vous, militaires, si, après ma mort, vous décidiez de baptiser l’une de vos opérations en vous inspirant d’un de mes poèmes. En toute modestie, je viens de modifier mon testament pour que mes ayants droit (ma compagne, mes parents et mes enfants) puissent légalement intervenir contre quiconque aurait l’idée saugrenue de baptiser la prochaine opération israélienne "Jardin fermé" ou "Violettes". Cela dit – qui sait ? –, peut-être que d’ici là, vous aurez été cités à comparaître devant un tribunal international pour crimes de guerre et contre l’humanité.
* Lancée lors de la fête juive de Hanouka, l’offensive israélienne a été baptisée d’après une comptine enfantine du poète Haïm Nahman Bialik (1873-1934), En l’honneur de Hanoukka, où il est question d’une toupie en plomb durci. Bialik doit sa notoriété à son poème La Ville du massacre, composé après un pogrom qui avait entraîné la mort de quarante-neuf Juifs en 1903, en Russie.
Jonathan Geffen
Le journal Maariv publié le jeudi 8 janvier 2009

Israël craint des plaintes pour crimes de guerre

L'État hébreu prépare sa défense au cas où des responsables militaires ou politiques seraient poursuivis devant des tribunaux internationaux pour des faits commis à Gaza.
Jérusalem, Marc Henry 23/01/2009
Israël n'a aucune intention de plaider coupable pour les terribles dommages «collatéraux» occasionnés par 22 jours de combats dans la bande de Gaza. Redoutant une avalanche de plaintes pour «crimes de guerres» que risquent de déposer des pays, des organisations non gouvernementales ou de simples particuliers auprès de tribunaux étrangers, l'État hébreu prépare activement sa défense.
Objectif : éviter coûte que coûte que des responsables militaires ou politiques israéliens soient poursuivis, voire arrêtés pour enquête lors de déplacements dans le monde. Une menace prise très au sérieux. Un général israélien sous le coup d'une plainte déposée par une organisation britannique de défense des droits de l'homme pour la mort de Palestiniens durant la deuxième intifada avait été contraint en 2005 de ne pas quitter un avion d'El Al à Londres pour ne pas être placé en détention.
Pour parer à ce danger, le ministre des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, a été chargé de coordonner la campagne qui va être menée pour innocenter Israël. Le ministère de la Défense a pour sa part mobilisé des équipes de juristes. Leur mission : prouver que le Hamas est «totalement responsable des dégâts causés», selon l'expression d'Ehoud Olmert. Pour étayer leur dossier, ces experts collectionnent des preuves sous formes de vidéos filmées par des soldats membres d'une unité spéciale qui ont accompagné les soldats sur le terrain.
Des avertissements lancés avant les attaques
Le matériel recueilli doit permettre de montrer que les islamistes du Hamas utilisaient des maisons, des mosquées, des écoles ou des bureaux d'organisations humanitaires cibles d'attaques comme caches d'armes ou de positions pour des tireurs embusqués. Les militaires affirment également disposer d'images de nombreux bâtiments piégés y compris un minizoo à Gaza. Bref, il s'agit d'étayer la thèse de la légitime défense.
Parmi les autres arguments avancés, figurent aussi les multiples avertissements lancés avant les attaques. Selon les militaires, les Palestiniens ont été informés des périls encourus par tous ceux résidant près des combattants du Hamas grâce à des centaines de milliers de tracts éparpillés par l'aviation, 250 000 coups de téléphones donnés à des habitants ainsi que par des appels par des radios. «Bref, souligne Ygal Palmor, porte-parole des Affaires étrangères, il n'y a pas l'ombre d'une preuve pour étayer des accusations de crimes de guerre».
Un certain malaise est malgré tout perceptible, y compris sur le «front intérieur». Huit organisations israéliennes de défense de droit de l'homme pour la plupart orientées à gauche ont ainsi exigé mardi du procureur général l'ouverture immédiate d'une enquête «étant donné l'ampleur et le caractère terrifiant du nombre de victimes au sein de la population civile palestinienne».

vendredi 16 janvier 2009

AU SECOURS PICASSO/ QUI PEINDRA GAZA...??!

"GUERNICA"


Monumental Chef-d'oeuvre, reste le symbole de la culture opposée a la violence, et le symbole de la création artistique opposée à la destruction de la guerre...


AU SECOURS PICASSO.....QUI PEINDRA GAZA?!

FEMMES ENCEINTES ET ENFANTS SONT LES VICTIMES INVISIBLES DU CONFLIT


Plus de 40 000 femmes enceintes se trouvent en danger du fait de la violence qui sévit actuellement à Gaza et des déplacements qu’elle provoque, a mis en garde mercredi le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

« Les femmes enceintes et les nouveaux nés sont devenus les victimes invisibles de la crise qui se déroule actuellement à Gaza, », a averti la directrice exécutif de l’UNFPA, Thoraya Ahmed Obaid.

L’agence est notamment préoccupée par des informations indiquant que de nombreuses femmes accouchent prématurément suite au choc que leur inflige le bombardement continu de la région. Qui plus est, de nombreux nouveaux nés et bébés prématurés risquent de souffrir d’hypothermie du fait de la pénurie d’électricité dans la bande de Gaza. Le manque de vêtements chauds et de couvertures au sein de la population déplacée contribue également à accentuer la précarité dans laquelle ils se trouvent.
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a signalé que plus de 300 enfants gazaouis ont été tués et 1 500 autres blessés depuis le 27 décembre 2008.
La crise de Gaza se singularise par le fait que sa population, constituée en majorité d’enfants, n’a nulle part où aller pour trouver refuge, a déclaré la directrice exécutive de l’UNICEF, Ann Veneman, dans un communiqué publié mercredi. « Chaque jour, de nouveaux enfants souffrent, leur petit corps sont blessés et leurs jeunes vies brisées, » a-t-elle ajouté.


Elle a notamment demandé la protection des écoles et des dispensaires médicaux de la région. « Ceux-ci doivent être protégés et considérés comme des zones de paix, quelques soient les circonstances », a-t-elle dit.

vendredi 16 janvier 2009 par la rédaction de Montray Kreyol

Harald Veen Fresed, médecin, a vécu l'enfer de l'hôpital Chifa à Gaza


Harald vient de passer une semaine à l'hôpital Chifa, dans la ville de Gaza. Ce chirurgien hollandais est épuisé. Envoyé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ce spécialiste des opérations abdominales a du mal à cacher son émotion après ce qu'il appelle "une véritable tragédie". Pourtant habitué aux guerres et aux situations de détresse – tout particulièrement dans les conflits africains –, il revient bouleversé par ce qu'il a vu.
Pendant huit jours, sans discontinuer, le médecin a vécu toutes les horreurs. "Des membres mutilés, des cervelles qui sortaient, des tripes à l'air, des blessés qui mouraient après s'être vidés de leur sang. L'afflux était énorme. Il était difficile de faire face. On parait au plus pressé, choisissant ceux que l'on pouvait sauver, délaissant ceux pour qui c'était trop tard."
Harald Veen Fresed explique que trois équipes de quinze médecins se relaient tour à tour, toutes les vingt-quatre heures, pour faire face à un afflux continuel de blessés. "A tel point que l'on peut à peine bouger et qu'il faut soigner au plus vite pour absorber ce trop-plein."
Le médecin rend hommage à la compétence et au dévouement des docteurs palestiniens. Il y a des médicaments, mais il n'y a pas suffisamment de matériels, ni de place dans les salles ou à la morgue. Les cas les plus graves sont expédiés en Egypte par Rafah. "Je peux vous dire que le chiffre de plus de 1 000 morts est certainement inférieur à la réalité.
On croit déjà avoir tout vu, être bien préparé pour affronter l'inaffrontable. Eh bien je peux vous assurer que ce fut une véritable épreuve."
Grand, blond, filiforme, pesant ses mots, Harald explique que le plus dur fut d'assister "aux drames personnels". "Aux parents, aux familles effondrées face à la mort et à la souffrance. Vous assistez, impuissant, en silence, à ces tragédies. Certains voulaient suivre les blessés jusque dans la salle d'opération de peur de ne plus jamais les revoir vivants. Beaucoup avaient des blessures énormes provoquées par des éclats et je me demandais comment ils pouvaient encore survivre. On dit toujours que la guerre est horrible mais l'on ne peut pas s'imaginer ce que c'est, car l'on n'en voit qu'une partie."

Michel Bôle-Richard

Gaza : le massacre de Zeitoun

Dans les annales des crimes de guerre, le nom de « Zeitoun » prendra place aux côtés de noms comme « My Lai », « Fallouja », « Sabra et Chatila », « Guernica », « Nankin », « Lidice » et « Wounded Knee ».


Ces deux derniers jours, le massacre qui s'est déroulé à Zeitoun, un quartier au Sud de Gaza City, a commencé à sortir de l'ombre. Des groupes d'aide humanitaire, dont la Croix-Rouge, ont utilisé depuis mercredi les pauses de trois heures dans les bombardements israéliens pour tenter tant bien que mal d'évacuer les blessés, il semble que certains d'entre eux y soient encore. La plupart des morts ont été abandonnés sur place.
Ce qui est particulièrement abominable dans le massacre de Zeitoun — dont les détails continuent à faire surface — c'est le comportement sadique des Forces de défense israéliennes (FDI). C'est une exécution en masse qui s'est poursuivie plusieurs jours durant.
Les FDI ont trompé les résidents, leur promettant qu'ils seraient saufs s'ils se rassemblaient en grand nombre dans des bâtiments précis, puis ils les ont bombardés. Durant quatre jours, les Israéliens ont ensuite laissé les malades et les mourants — tous des civils, dont une majorité de jeunes enfants — sans assistance médicale, sans eau ni nourriture, alors qu'ils jouissaient d'un contrôle total sur cette zone. De plus, ils ont repoussé les demandes répétées des travailleurs humanitaires d'accéder au quartier.
Le nombre de morts à Zeitoun n'est pas connu avec certitude. Pour le moment, il semble qu'il se situe entre 70 et 85. Mais ce nombre pourrait augmenter significativement, les blessés laissés sans assistance continuant à mourir, et les travailleurs humanitaires découvrant les corps des victimes dans les bâtiments bombardés.
Israël a bombardé Zeitoun le dimanche, en prenant rapidement le contrôle. La cité occupe une position stratégique au Sud de la ville de Gaza, qui pourrait être utilisée par les FDI pour lancer une attaque sur la ville de Gaza proprement dite.
Selon des survivants, après avoir envahi la ville, les FDI ont poussé les familles nombreuses à se regrouper dans des bâtiments situés au centre de la ville, les faisant avancer sous la menace des armes d'un bâtiment à l'autre. Les FDI ont déclaré aux résidents de Zeitoun qu'ils les emmenaient dans des bâtiments qui n'allaient pas être bombardés.
Mais dans un cas au moins, il a été révélé que les FDI ont enfermé 110 Palestiniens dans un bâtiment qui a été bombardé moins de 24 heures plus tard, tuant peut-être 70 personnes, tous civils. Les travailleurs humanitaires n'ont découvert les corps qu'après avoir été tenus durant quatre jours à l'écart de ce quartier de Zeitoun.
Ceux qui étaient dans le bâtiment, qui a été décrit comme un « entrepôt » par un survivant, ont été abandonnés à l'intérieur sans eau ni nourriture. Au bout d'une journée, trois hommes ont tenté de s'aventurer à l'extérieur pour trouver de la nourriture. Ils ont immédiatement été touchés par un tir de barrage des FDI.
À ce moment, un missile a frappé le toit de l'entrepôt.
Meysa Samouni, 19 ans, a survécu à l'attaque avec sa petite sœur de deux ans, qui a été blessée, elle a décrit la scène : « Lorsque le missile est tombé, je me suis plaquée au sol avec ma sœur en dessous de moi. Tout s'est rempli de fumée et de poussière, et j'ai entendu des cris et des pleurs. Une fois que la fumée et la poussière sont un peu retombées, j'ai regardé autour de moi et j'ai vu 20 à 30 personnes qui étaient mortes, et environ 20 qui étaient blessées.
« Les personnes qui ont été tuées autour de moi étaient mon mari, qui a été touché dans le dos, mon beau-frère qui a été touché à la tête et dont le cerveau était sur le sol, ma belle-mère Rabab, le frère de mon beau-père Talal, et sa femme Rhama Muhammad a-Samouni, 45 ans, la femme du fils de Talal, Maha Muhammad a-Samouni, 19 ans, et son fils, Mohammed Hamli a-Samouni, cinq mois, dont tout le cerveau était sorti du corps, Razqa Mohammed a-Samouni, 50 ans, Hanan Khamis a-Samouni, 30 ans, et Hamdi Majid a-Samouni, 22 ans. »
Un médecin de la Croix-Rouge qui a visité Zeitoun a décrit une scène horrible au Telegraph. « Dans la maison Samouni, j'ai vu environ 10 corps et à l'extérieur 60 autres. Je n'étais pas capable de les compter précisément parce que nous n'avions pas beaucoup de temps et que nous cherchions les blessés… J'ai pu voir un bulldozer de l'armée israélienne abattre des maisons à proximité, mais nous manquions de temps et les soldats israéliens ont commencé à nous tirer dessus. »
« Nous avons dû abandonner environ huit blessés derrière nous parce que nous ne pouvions pas les atteindre et qu'il n'était plus sûr pour nous de rester. »
Dans un autre bâtiment de Zeitoun, les Israéliens ont rassemblé 80 personnes. Des survivants racontent que des soldats israéliens ont abattu des gens de sang-froid lorsqu'ils ont tenté de s'enfuir. D'après un autre survivant, un homme, Atiyeh Samouni, a été abattu par les Israéliens après avoir ouvert sa porte pour les accueillir. Puis son fils de deux ans a été abattu aussi.
Toujours d'après les survivants, la plupart des hommes de Zeitoun ont été arrêtés, cagoulés, et emmenés ailleurs. Certains ont été utilisés comme boucliers humains.
La déclaration publique du Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires concernant ce bombardement s'appuyait sur les récits des survivants, il venait confirmer un reportage de l'agence Associated Press et des témoignages réunis par un groupe israélien de défense des droits de l'Homme.
C'est dans le même quartier que la veille la Croix-Rouge avait trouvé quatre enfants presque morts près des corps de leurs mères. La Croix-Rouge a découvert les corps de 15 autres personnes dans un bâtiment bombardé, qui ont probablement eu des morts lentes et très douloureuses dues à l'absence d'assistance médicale. Des soldats israéliens étaient stationnés à moins de 90 mètres de cette famille.

Les agences humanitaires ont appris le massacre de Zeitoun lorsque des survivants du clan Samouni sont arrivés à la ville de Gaza au début de la semaine. Selon le Telegraph, « Une poignée de survivants, certains blessés, d'autres portant des enfants morts ou mourants, ont rejoint à pied la principale route nord-sud de Gaza avant d'être emmenés à l'hôpital sur des brancards. Trois jeunes enfants ont été enterrés dans la ville de Gaza ce soir-là. »
Mais Israël a refusé à la Croix-Rouge la permission de se rendre dans le quartier jusqu'à mercredi.

Une centaine d'autres personnes qui avaient besoin d'un traitement médical ont été évacuées de Zeitoun, non en raison de blessures, mais à cause de la déshydratation et de la famine. La ville est restée sans eau ni nourriture depuis qu'Israël l'a occupée dimanche.
À Genève, le Haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l'Homme, Navi Pillay, a condamné les atrocités commises à Gaza. Israël affirme que toutes ses actions sont justifiées par les tirs de roquettes dérisoires des Palestiniens. Mais Pillay a déclaré que cela ne dispensait pas Israël de se conformer aux lois internationales. Dans un entretien accordé à la BBC, Pillay a déclaré que les actions d'Israël semblaient réunir « tous les éléments des crimes de guerre ».
L'ONU et le Programme mondial contre la faim ont interrompu leurs apports d'aide alimentaire à Gaza en raison des attaques commises régulièrement par les FDI contre des organisations humanitaires. Depuis mercredi, Israël affirme avoir observé un cessez-le-feu de trois heures par jour pour permettre aux travailleurs humanitaires de se rendre dans les zones sous contrôle des FDI. Cependant, en plusieurs occasions, les FDI ont tiré sur les travailleurs humanitaires durant la prétendue pause de trois heures.
Selon la convention de Genève, une armée qui envahit un pays est responsable de la prise en charge des malades, des blessés et de l'approvisionnement en nourriture dans les territoires qu'elle contrôle. Israël enfreint manifestement ces conventions, bloquant complètement la livraison de nourriture et de médicaments, tirant sur les ambulances et les empêchant de parvenir jusqu'aux blessés, et laissant mourir les malades et les blessés sous son contrôle.
Certains éléments indiquent que Zeitoun a été spécifiquement désignée par les FDI pour faire un exemple. Le Telegraph mentionne que c'était un lieu connu pour l'activité du Hamas.
Le massacre de Zeitoun est un crime de guerre abominable dont les FDI et le gouvernement israélien portent la responsabilité. Mais le déchaînement de violence des FDI ne serait pas possible sans le soutien plein et entier des États-Unis et la complicité des Nations unies, des puissances européennes et des régimes arabes du Moyen-orient.
Si Israël entre dans la ville de Gaza, qui abrite plus de 400 000 habitants, les méthodes employées à Zeitoun seront réemployées à une échelle bien plus grande.

Lien: http://www.wsws.org/francais/News/2009/jan09/zeit-j13.shtml

Par Tom Eley13 janvier 2009

Article original anglais publié le 9 janvier

GAZA : ET MAINTENANT ILS BOMBARDENT LES CIMETIERES !


Le 14 janvier au matin, des chasseurs-bombardiers F16 ont lancé une vingtaine de missiles contre le…cimetière de Cheikh Redouane, non loin du centre-ville de Gaza. Selon des témoins, des corps déterrés par l’explosion ont été projetés sur la chaussée environnante et sur la façade de plusieurs immeubles, soulevant des odeurs pestilentielles absolument insupportables pour les habitants du quartier.
Horreur de l’horreur : le corps d’un bébé palestinien, enterré quelques jours auparavant, gisait, crâne fracassé, sur le rebord d’un balcon où se terrait une famille terrorisée, au second étage d’un bâtiment aux trois-quarts détruit.
Horreur de l’horreur : les proches des défunts ne peuvent plus les enterrer car la plupart des cimetières sont désormais saturés et le plus grand d’entre eux, à l’est de Gaza, celui de Chedjaiya, est tombé sous le contrôle de l’armée sioniste. Alors, les corps sont conservés tant bien que mal, enveloppés dans des couvertures, dans les caves de certaines maisons.
Ainsi donc après avoir bombardé les ministères et les bâtiments publics, détruit l’Université de Gaza, explosé deux écoles tenues par l’ONU, attaqué à l’hélicoptère « Apache » les ambulances de la Croix-Rouge et du Croissant rouge, démoli plusieurs hôpitaux, voici que les Israéliens s’en prennent aux cimetières, n’ayant plus rien à réduire en poussière.

On comprend qu’Israël ait interdit à la presse du monde entier l’accès à la bande de Gaza ! Heureusement qu’il s’y trouvait une équipe de la chaîne panarabe Al-Jazira dont les reportages sur les crimes de guerre israéliens peuvent nous parvenir par le biais du satellite Arabsat. Lorsque le jour arrivera de juger les Livni, Olmet et Ehud Barak devant un tribunal pénal international, toutes les images de leurs forfaits seront là, preuves irréfutables de ce qui n’est autre que le premier holocauste du XXIe siècle.
Israël bombarde donc maintenant des cimetières.
Ce nouveau pas dans la barbarie a définitivement réduit à néant le discours droits-de-l’hommistes des intellectuels occidentaux et de leurs arabo-larbins et autres négro-larbins. Il ne faut plus jamais qu’ils viennent nous resservir leur bouillie pseudo-humaniste ou républicano-universaliste, ces Bernard-Henri Lévy, André Glucksman et Alain Finkielkraut, complices actifs des exactions sionistes dans la bande de Gaza, eux et leurs petits macaques de SOS-Racisme , de la HALDE et de toutes les officines-bidon inventées par la Gauche et la Droite françaises pour couillonner les « minorités visibles » comme ils disent comiquement.


Allez vous faire foutre avec vos Droits de l’homme de merde !
Et sachez que les 1.140 morts et les 5.000 blessés palestiniens seront vengés un jour et que ce jour-là, vous paierez tous le prix fort.

vendredi 16 janvier 2009 par la rédaction de Montray Kreyol

dimanche 11 janvier 2009

citation

لقد كان في وسعي أن أقضي على كل يهود العالم ولكني تركت بعضاً منهم لتعرفوا لماذا كنت أبيدهم

هتلر في كتابه ::: كفاحي


Il était en mon pouvoir pour abattre tous les Juifs dans le monde, mais j'ai laissé une partie d’eux, pour que vous sachiez pourquoi je les ai annihilé.!!!

Heitler